Mot du président
Madame, Monsieur,
La connaissance de l’histoire nationale du Québec nous démontre que le Québec a vécu sous différents colonialismes à différentes époques. Après avoir connu le colonialisme français, puis celui du régime anglais, nous subissons cette fois le colonialisme canadien. Cet esprit colonialiste est présent dans les facettes importantes de notre vie collective, consistant à décider à notre place ce qui est bon pour nous.
Ainsi nous devrons vivre avec ce que le gouvernement canadien négociera en notre nom en matière économique dans les traités internationaux car nous ne sommes pas un pays. Même chose à propos des ententes internationales relatives à l’environnement, ou des décisions de politiques internes et d’affaires étrangères. Une simple province n’a pas le droit de parole et de vote. Elle subit ce que d’autres décident à sa place.
Dans la fédération canadienne, la voix du Québec ne compte plus. Ou si elle compte c’est au moment d’une élection fédérale. Après cette élection, nous sommes relégués aux oubliettes. De plus, le poids démographique des Québécois diminue constamment au sein de la fédération canadienne. Et bien sûr son poids politique et sa capacité à se faire entendre dans le Canada, vont dans le même sens aussi.
Nous avons tout ce qu’il faut pour réaliser notre indépendance avec succès : un peuple et une nation unique, un génie créatif, un niveau de scolarisation élevé, un immense territoire, une histoire nationale, de grandes richesses naturelles, des infrastructures industrielle et économique développées et une économie diversifiée. Il suffit seulement d’y croire, d’avoir confiance en nous-même et d’y mettre toutes les énergies nécessaires pour qu’advienne le 194e État indépendant du monde.
Si nous désirons vivre dans une société plus libre, plus juste, plus verte et plus prospère, il faut s’engager dès maintenant dans le combat pour l’indépendance du Québec. Si nous voulons parler en notre nom dans les grandes instances internationales ou lors de la négociation des traités internationaux, nous devons nous libérer et nous affranchir du statut provincial et être libre et indépendant. L’indépendance ne viendra pas toute seule. Elle se réalisera par la seule volonté du peuple à s’émanciper et à marcher vers sa liberté.
Benoît Roy
Président du Rassemblement pour un pays souverain