Pourquoi l'indépendance du Québec ? 3e raison
Les intérêts du Canada et ceux du Québec sont aux antipodes dans tous les domaines. Voyons quelques-unes de ces différences.
1- Régime politique
Que l'on pense au régime politique canadien qui est une monarchie constitutionnelle où la Reine d'Angleterre est l'Autorité suprême du Canada alors que les Québécois souhaitent un régime politique républicain dont les dirigeant(e)s sont tous et toutes choisi(e)s par le peuple et gouvernent pour le peuple. Les représentants de la Reine au Canada (le Gouverneur général et les Lieutenant-gouverneurs dans chaque province ne sont pas élus) et leur budget de fonctionnement coûtent beaucoup d'argent.
Un Québec indépendant permettra la mise en place d'un système politique de type présidentiel où le ou la président(e) et les député(e)s seront élu(e)s par le peuple et la monarchie sera absente.
2- La langue française en perte de vitesse
Que l'on pense à notre identité culturelle française au Québec alors que le Canada cherche à nous imposer un bilinguisme institutionnel dont les conséquences provoquent une diminution de la langue française parlée à la maison autant dans le reste du Canada qu'au Québec. En effet, le pouvoir d'attraction de la langue anglaise au Québec et le choix de pouvoir utiliser soit la langue française ou la langue anglaise selon la loi canadienne du bilinguisme, font en sorte que les immigrants choisissent majoritairement la langue anglaise et viennent grossir les rangs des unilingues anglais au Québec.
- La loi 101, votée démocratiquement par les élu(e)s de l'Assemblée nationale du Québec, visant à faire du français la seule langue officielle et commune du Québec, a subi des modifications ou suppressions à plus de 200 articles par la Cour suprême du Canada dont les juges sont nommés par le premier ministre canadien.
- Au Québec, selon Statistique Canada 2016, le français parlé à la maison se situe à 79,9% alors qu'il était à 83,1% en 2001. L'état de la langue française régresse lentement mais sûrement au Québec. La situation du français dans le reste du Canada est dramatique et l'assimilation fait son oeuvre. Le Canada s'est construit sur une volonté d'assimiler les minorités francophones du pays, non seulement au moyen de l'immigration massive, mais aussi par des lois favorisant leur assimilation:
- Avant sa création et même après, le Canada a permis que le français soit interdit dans l'éducation et comme langue officielle dans toutes les provinces canadiennes sauf au Québec et au Nouveau-Brunswick.
- Interdiction d'enseigner le français dans les écoles de la Nouvelle-Écosse (1864), du Nouveau-Brunswick (1871), de l'île-du-Pince-Édouard (1877), du Manitoba (1890 et 1916) et de l'Ontario (1915),
- Retrait, en 1892, de l'appui financier de l'État aux écoles séparées francophones des Territoires du Nord-Ouest (regroupant alors la Saskatchewan et l'Alberta).
- Élimination du bilinguisme dans les provinces de la Saskatchewan et de l'Alberta lors de leur création en 1905.
- La loi constitutionnelle du Canada de 1982, n'est toujours pas traduite en français. Cela fait maintenant 36 ans !
Un Québec indépendant nous donnera les moyens politiques de consolider la langue française comme facteur d'intégration et de promotion pour tous les nouveaux arrivants afin que la capacité de parler français sera pour tous un avantage pour travailler, s'éduquer, se divertir et participer à la vie de la nation sur tous les plans. De plus, l'indépendance du Québec assurera une visibilité française du Québec par le biais de ses ambassades à travers le monde.
3- Stratégie énergétique «propre» au Québec
Que l'on pense à la stratégie énergétique pétrolière et nucléaire du Canada alors qu'au Québec, nous avons choisi une stratégie énergétique propre et renouvelable : l'hydro-électricité. Le Canada dépense et investit d'immenses sommes d'argent de nos impôts dans l'exploitation des sables bitumineux et dans le transport du pétrole extrait de ces sables, ne donnant au Québec aucun bénéfice et contribuant à polluer notre environnement. Pire, les risques de catastrophes environnementales sont énormes que ce pétrole soit transporté par pipe-line, par train ou par bateau. Nous avons encore une fois des intérêts différents.
Un Québec indépendant mettra en place les mesures afin d'utiliser l'électricité dans des projets porteurs comme l'électrification des transports,(autobus, camions, voitures), des usines et entreprises, afin de protéger le climat et l'environnement au Québec. Un Québec indépendant, vert et écologique, pourra jouer un rôle majeur sur la scène internationale et associer sa voix avec d'autres nations indépendantes pour une planète plus propre et plus verte.
Voilà quelques unes des différences où le Québec-province subit et paie pour les décisions d'un État qui le domine totalement. Nous aurions pu en décrire plusieurs autres différences notamment aux investissements canadiens faits dans le domaine de l'armement et du rôle belliqueux du Canada dans différents conflits dans le monde. Un Québec indépendant pourra jouer un rôle pacificateur et de maintien de la paix là où la situation l'exige.
