Le référendum de 1980, une évolution inexorable

Publication : dimanche 24 mai 2020

 

Nous avons lu beaucoup de textes écrits cette semaine en regard du 40e anniversaire du référendum de 1980.  Les résultats de ce référendum sont éloquents, 60 % pour le NON, 40% pour le OUI.  Pour un peuple qui n’a connu que le colonialisme français, puis le colonialisme anglais et maintenant remplacé par le colonialisme canadien, la marche était haute.

Le mouvement indépendantiste actuel, dont le Rassemblement pour un pays souverain s’inspire, a fait le choix de décoloniser notre nation par la voie démocratique. Ce chantier gigantesque de décolonisation de notre peuple nécessite un temps plus long pour l’avancement de la cause de l’indépendance nationale, avec ses hauts et ses bas. Mais depuis, la marche du peuple québécois vers sa liberté se poursuit inexorablement par une identité plus forte. La prise de conscience de ce que nous sommes comme peuple et la confiance en nous-mêmes se développe  et grandit de jour en jour.

Un sondage Léger paru dans la Gazette en décembre 2010 pour connaître notre seuil de nationalisme canadien et/ou québécois, ayant passé sous le radar de nombreux médias francophones, donnait comme résultats aux questions combinées   : « Êtes-vous d’abord  Québécois ? ou êtes-vous Québécois seulement ?».  Résultat  :  60% !

 Pour la première fois, l’évolution de l’identité québécoise atteignait ce chiffre. Les réponses à ces mêmes questions combinées avant 1980 étaient de moins de 40 % ! Et les résultats à ces questions en 1995 étaient de 50%. Comme on peut le constater : 40% en 1980, 50% en 1995 et 60% en 2010 !  Et les graphiques des sondages de la firme Ekos de 2012 et 2013 illustrent aussi la tendance plus ferme de l’identité québécoise !  À n’en pas douter, notre identité collective se raffermit de jour en jour. À nous de tirer les conclusions des actes de trahison de nos adversaires vis-à-vis nos aspirations légitimes au droit à l’autodétermination des peuples. 

Tous les torts causés à notre nation par le rapatriement illégitime de la Constitution de 1982 par Pierre-Elliott Trudeau avec l’imposition d’une Charte des droits doivent être connus et dénoncés avec fermeté et de façon répétée.  Notre devoir de mémoire ne doit pas se limiter à glorifier les gestes héroïques de nos Patriotes anciens et modernes et des héros de notre histoire.  Nous devons aussi condamner ceux qui veulent nous faire régresser dans l’évolution de notre identité nationale et dans l’affranchissement de nos chaînes coloniales.

Cessons de faire confiance à ces politiciens fédéralistes, tant en politique canadienne que québécoise, qui nous trahissent quotidiennement.  Soyons de moins en moins Canadiens et de plus en plus Québécois.  Ayons confiance en nous-mêmes.  Faisons comme 192 autres nations dans le monde, réalisons notre indépendance. Nous en sommes capables.

Benoît Roy

Président du Rassemblement pour un pays souverain

www.rps.quebec

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