Réponse à François Cardinal - vice-président information et éditeur-adjoint de La Presse à un texte paru le dimanche 3 décembre
Monsieur Cardinal,
N’êtes-vous pas l’artisan de vos propres malheurs ? Le choix de la famille de ne pas donner accès aux journalistes à l’hommage national à Karl Tremblay rendu au Centre Bell lui appartient. Mais questionnons votre position.
Si nous analysons la couverture de l’ensemble des médias qui a été faite sur cet hommage, personne n’a mentionné que Karl Tremblay était un grand indépendantiste et qu’il souhaitait voir le Québec sortir du Canada pour favoriser la survivance de notre culture québécoise, et ce, malgré le texte indépendantiste de Karl Tremblay cité par Jérôme Dupras , membre des Cowboys Fringants, lors de la cérémonie!
Le Québec : «...Mon pays c'est un pichet de bière géant entouré de millions de verres levés, fier et indépendant!» — Karl Tremblay
Cette torsion malhonnête intellectuellement de la non-citation de ce texte indépendantiste, due à un militantisme fédéraliste médiatique, explique-t-elle le choix de ne pas inviter ces mêmes journalistes à cet hommage? Peut-être pas, mais elle la justifie assurément, c’est mon opinion.
Vous vous inquiétez vraiment du sort de la culture québécoise ? Permettez-nous d’en douter ! Vous avez fait le choix politique du Canada ! Au prix de la soumission, de la subordination à un État qui nous place en situation minoritaire, afin de nous fondre dans un État anglosaxon et nous faire croire que notre culture québécoise peut s’y épanouir. Les faits sont les faits. Les Québécois ne sont devenus dans cet État canadien, qu’une communauté parmi tant d’autres depuis 1982. Il vous faut constater le déclin accéléré et documenté du français au Québec. Ce déclin n’est que la conséquence directe de notre infériorité politique grandissante au Canada qui en sera son cimetière.
Vous êtes devant un choix. Soit, vous prenez le virage de l’indépendance du Québec… ou vous collaborez à la marginalisation du peuple du Québec dans un pays aux balises postnationales qu'est devenu le Canada.
Benoît Roy
Président du Rassemblement pour un Pays Souverain
